La municipalité ne boycotte pas les paradis fiscaux

On finit par s’habituer à ce que les paroles des candidats ne correspondent pas à leurs actes, ce qui tue la démocratie et la politique !

Nous en avons eu un exemple au  conseil municipal d’avril.

Dans le cadre de la ZAC Rouget de l’Isle, la SADEV (Aménageur porté par les élus du département) a besoin de 5 millions d’euros supplémentaires. Elle souhaite donc recourir à un emprunt. C’est Arkea (groupe Crédit Mutuel) qui propose l’emprunt bancaire le plus intéressant.

Seule ombre au tableau, Le Crédit Mutuel fait partie des 5 banques françaises pointées du doigt par l’ONG OXFAM, pour déclarer 1/4 de leurs bénéfices dans des paradis fiscaux européens.

A lire sur ce sujet le communiqué d’OXFAM : https://www.oxfamfrance.org/communique-presse/justice-fiscale/banques-en-exil-quart-des-benefices-des-banques-europeennes-dans

Le Président de la SADEV, Pascal Savoldeli, ne semble pas embarrassé et laisse donc la SADEV poursuivre ses démarches avec la dite banque. L’étape suivante ? Demander à la ville de Vitry de se porter garante !

C’est pourquoi, une délibération du conseil municipal d’avril demandait aux élus d’accepter que notre ville porte la garantie bancaire de l’emprunt que Sadev fait auprès d’Arkea.

Le groupe Vitry en mieux refuse alors que de l’argent public participe à l’évasion fiscale et nous demandons le changement de banque. Le maire et sa majorité municipale s’y refusent et vote donc sans sourciller cette délibération honteuse !

Pourtant la gauche, comme le président de la Sadev, M. Savoldelli, conseiller départemental PC, dit vouloir lutter contre la finance et ses paradis.

Il est résolument temps d’initier de nouvelles pratiques politiques, annonciatrices d’une VIe République de coopération plutôt que de compétition, où les actes sont conformes aux paroles, où les élus sont des animateurs de la vie démocratique et non des puissants, qui décident seuls pour tout le monde. Prochain dossier : le retour en gestion publique de l’eau si les élus le décident.

Nous en reparlerons !

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