Madame l’Adjointe au Maire, Chère Isabelle,

 

Par mail du service information de la ville de Vitry-sur-Seine, datant de ce mardi 24 août 2015, j’apprends que vous vous opposez à la publication des informations relatives aux permanences de notre groupe dans la tribune du mois de septembre. Je tiens à vous faire part de mon indignation à ce sujet.

Votre décision correspond à un acte de censure. J’attire votre attention sur le fait que la jurisprudence judiciaire (arrêts du 8 juillet 1986, 27 novembre 2001, 22 octobre 2002 de la Cour de cassation) reconnaît  que le maire peut censurer la tribune d’un conseiller d’opposition, si les propos risquent d’engager sa responsabilité pénale. Je vous saurais gré de m’expliquer en quoi  la publication de nos permanences engage la responsabilité pénale de M. le Maire. II appartient à chaque groupe de définir les idées et les informations qu’il veut présenter aux lecteurs. Ces tribunes des groupes politiques sont des tribunes libres. Que vous décidiez de leur contenu est manifestement un abus de pouvoir, et un frein à la liberté d’expression, pilier de notre démocratie.

Ma protestation est d’autant plus forte que vous vous acharnez  à ce que ces informations ne soient pas diffusées dans le mensuel, alors que nous le demandons depuis le début de notre mandat. Ceci s’apparente à du harcèlement.

Enfin, dans le mail susmentionné, il m’est fait mention d’un courrier datant du 17 juillet relatif à la faisabilité de la publication des permanences de notre groupe. Je tiens à vous signaler que je n’ai pas reçu ce courrier et qu’étant donné la réticence que vous éprouvez à la publication de nos permanences, je m’interroge franchement sur votre volonté à ce que ces informations soient diffusées.

Je vous demande donc  de bien vouloir reconsidérer votre choix de censure des informations relatives à nos permanences au sein de la tribune de notre groupe du mois de septembre.

Cordialement

Frédéric Bourdon.