Ce soir en conseil municipal nous avons une délibération qui propose en partenariat avec l’association Vitry livres échanges d’installer 2 chalets à livres dans 2 parcs de Vitry. Le principe en est simple : vous avez aimé un livre, vous le déposez pour que quelqu’un partage votre plaisir et vous repartez avec un livre aimé et déposé par un inconnu. C’est simple c’est culturel et citoyen et cela se fait partout en France. Évidemment nous sommes à la Fabrique 100 % POUR et avec mon collègue Khaled Ben Mohamed l’avons dit en commission culture. Mais la délibération ajoute : « l’association (…) assurera (…) un passage au moins une fois par semaine pour contrôler le contenu des livres déposés. Elle devra systématiquement retirer tout ouvrage d’ordre confessionnel, de propagande qu’elle soit politique, religieuse ou sectaire, les documents à caractère pornographique, ultra violent ou portant atteinte à la dignité de l’homme (…). »

Nous avons demandé à la commission le report de cette délibération afin de la retravailler en respectant totalement la liberté de création et de diffusion. En France cette liberté et ses limites sont régies par l’attribution du dépôt légal à un ouvrage qui figure à la fin du livre. Il n’y a pas lieu selon nous de rajouter de la censure. Et il n’y a pas lieu à notre avis de déléguer à une association le soin de supprimer des livres confessionnels comme la bible ou le coran ou de décider si un ouvrage est de politique ou de propagande. Nous avons rappelé en commission que cet échange de livres est basé sur la confiance dans les citoyens. Après débat la commission unanime a reconnu que ce paragraphe pose effectivement problème et qu’il fallait retirer cette délibération pour l’améliorer et la simplifier dans le sens du respect de la liberté et de la citoyenneté. Nous verrons ce qu’il en est ce soir si la commission a été écoutée. Cette mise au point s’imposait puisque certains s’amusaient à faire croire que les élus de la fabrique Vitry en mieux étaient contre les chalets à livres. Nous sommes pour et tellement pour ces chalets et leur principe que nous refusons toute police de la pensée. Nous nous souvenons que l’an passé un député avait demandé l’interdiction du livre pour enfants » tous à poils ».

Jacques Perreux