interventions du groupe Vitry en mieux lors du conseil du 29 juin

conseil13_06Lors du conseil municipal du 29 juin, le groupe Vitry en mieux est intervenu sur plusieurs sujets : questions budgétaires, assainissement, accessibilité des établissements communaux aux personnes handicapées, urbanisme, pollution, collège du port à l’anglais, voirie…

Voici donc un compte-rendu des interventions :

 

Question 4 : mouvement des personnels communaux : le Maire tiendra-t-il ses engagements ?

Lors du débat sur les orientations budgétaires vous annonciez M. le Maire un maintien du nombre de postes, ce que vous nous avez répété lors du conseil du 23 mars quand nous constations que la ville créait plus de postes qu’elle n’en supprimait. C’est ce que nous montre à nouveau la délibération de ce conseil. Nous ne remettons pas en cause l’utilité de 4 nouveaux postes liés au renouvellement urbain ou à l’installation du GPE (ce sont des services rendus à la population auxquels nous tenons au moins autant que vous) mais, arrivant à la fin de ce premier semestre 2016, nous pouvons vraiment nous demander si vous arriverez à tenir votre engagement.

D’autre part on fait des économies, 2 millions d’euros sur les frais de personnel et la gestion des remplacements des personnels. Il ne faudrait pas que d’un côté on crée des postes et que d’un autre côté l’on fasse un effort d’économie qui aurait un impact sur les conditions de travail des agents. Je pense aux plus fragiles, ceux en contrat à durée déterminer. Je le dis avec d’autant plus de conviction que nous sommes dans un contexte où les droits et conditions de travail sont mis à mal avec la loi El Komri. La ville, en tant qu’employeur doit être vigilante dans sa manière de traiter les salariés précaires, même quand elle est contrainte financièrement.

Questions 6, 7  : Nous acceptons le compte de gestion : mais pas tous les engagements de la municipalité

Nous souhaitons souligner l’effort de gestion fait par la ville avec un excédent de fonctionnement, si l’on tient compte des reports, de près de 15 millions d’euros. Ceci est dû à des économies, et j’ai pu dire tout à l’heure à quel point il nous fallait être vigilant, par exemple en ne sacrifiant pas le bien être des salariés des plus précaires au profit d’économies budgétaires.  Mais cet excédent est dû aussi à des recettes inattendues du fait de l’usage par la population des services publics de la ville (crèches, centres de loisir, etc.). Nous reviendrons d’ailleurs sûrement sur ce point tout à l’heure quand il sera question de fixer les tarifs des activités. Je tiens aussi à rappeler que nous aurions pu aussi économiser un million supplémentaire cette année, si des erreurs de gestions n’avaient pas été commises il y a des années à la Semise.

Au final si nous exprimons beaucoup de précautions dans l’enthousiasme que pourrait créer un tel excédent, nous marquons notre satisfaction que cet excédent puisse alimenter la section investissement, non pas que nous soyons heureux que 4 Millions aillent encore cette année à la collecte pneumatique mais parce que des équipements tels que le centre aquatique ou des écoles, comme Eva Salmon, méritent cet investissement.

Question 16, 17 : Sur les ZAC, l’Etat doit s’engager : Nous ne voulons pas de ville dortoir

On ne peut qu’apprécier de voir Grand Paris Aménagement participer au financement d’un équipement scolaire dans une ZAC. En ce qui concerne une autre ZAC, celle Seine Gare Vitry, nous disions il y a quelques mois que l’Etat devait s’engager dans le financement de ZAC qu’elle accompagne, via l’EPA ORSA et conformément au code de l’urbanisme. Avez cette ZAC multisites, nous voyons bien que l’Etat peut quand il veut participer au financement d’une école ou de tout autre équipement. Nous  devons nous inspirer de ce qui se fait d’un côté pour que la règle s’applique ailleurs. Nous avons d’ailleurs bien noté M. le Maire, la semaine dernière avec la conférence de presse aux Ardoines, une inflexion, comme dirait Jean-Marc Bourjac, vous avez marqué une inflexion dans votre politique en disant comme nous qui   défendons depuis longtemps : que l’Etat doit s’engager plus fortement dans le financement des équipements des ZAC qu’elle porte. Nous, pour notre part, nous demandons que soit conditionnée aux nouveaux logements l’arrivée d’emplois. Jamais nous ne nous résignerons à ce que Vitry soit une ville dortoir.

Question 26 : Il faut limiter la pollution visuelle et lutter contre le gaspillage énergétique

Comme le dit la note, le conseil municipal a estimé qu’il participait à la réduction de la pollution visuelle en appliquant les tarifs maximums. A notre sens, en ce qui concerne les dispositifs publicitaires, ce choix est sûrement peu dissuasif, il permet par contre des recettes conséquentes. Lutter véritablement contre la pollution visuelle aurait consisté à faire comme à Grenoble, à savoir ne pas renouveler de contrat avec l’entreprise Decaux et donc interdire les dispositifs publicitaires. C’est la raison pour laquelle nous nous abstenons sur ce point.

Je souhaite en profiter pour dire un mot sur les enseignes  lumineuses de certains établissements commerciaux, qui restent allumés toute la nuit, quand un décret demande à ce qu’elle soit éteinte au plus tard à 2h du matin. Vous remarquerez, chers collègues, que la plupart des petits commerçants éteignent, (peut-être parce que ça coute de l’argent) quand les banques, les assurances et les agences immobilières laissent souvent leur enseignes ou vitrines allumées. A l’heure de la lutte contre le gaspillage énergétique la ville doit interpeller ses commerçants. D’ailleurs, faute de l’avoir fait, un collectif de Vitriots a dernièrement organisé une marche de nuit dans la ville, éteignant à son passage les enseignes encore allumées.

Question 28 : Vitry est une ville dangereuse pour les vélos

Le règlement de voirie, s’il est principalement un document technique, est symptomatique de la place que ‘on veut faire au vélo dans cette ville. En effet les voies cyclables ne sont pas citées, l’article 12 mettant l’accent sur la circulation et la sécurité des piétons mais pas des vélos. Nous le répétons, Vitry rend le déplacement en vélo dangereux, il n’est rien fait pour permettre ce mode de déplacement doux, surtout dans le contexte actuel où la ville connait une série de travaux dans la plupart de ses quartiers, et que des Vitriots seraient sûrement tentés de privilégier le vélo à la voiture. C’est un triste constat.

Je veux dire un mot aussi sur les emplacements de parking pour les personnes à mobilité réduite, puisque le même article 12 parle de leur déplacement sécurisé. Il n’est malheureusement pas énoncé le non-sens qui existe à Vitry de créer des places de stationnements de voitures pour personnes handicapées au milieu d’autres places, quand elles devraient se situer soit au début ou en fin de parkings et de préférence en épi, car cela permettrait une vraie mise en sécurité lors de la sortie du véhicule (ce que ne dit pas d’ailleurs de manière explicite le rapport de la commission communale pour l’accessibilité).

Points 34 et 38 : L’augmentation des tarifs municipaux aurait pu être évitée : comme l’augmentation des impôts !

Nous l’avons déjà exprimé plus tôt, au moment d’approuver le compte de gestion, nous allons payer en fonctionnement pour la collecte pneumatique au minimum l’équivalent ce que va rapporter l’augmentation des tarifs municipaux, soit 100000 euros. Et ne parlons pas à nouveau du gouffre engendré par la Semise. Ce sont autant de dépenses qui selon nous n’aurait pas dû avoir lieu, et qui aurait permis de ne pas augmenter les tarifs. D’autant que nous avons enregistré l’an dernier des recettes plus importantes du fait des usagers des activités socioculturelles. Nous nous abstenons donc.

Point 40 : On peut faire un peu plus pour l’accessibilité sans que ce soit trop cher !

Le respect du cadre légal occasionne un coût important que l’on est obligé de lisser dans le temps. Nous avons pris connaissance de l’agenda, je remercie les services de nous l’avoir communiqué. Cela dit l’accessibilité peut être atteinte  sans passer tout de suite par de gros travaux : on peut aussi proposer des aménagements temporaires, et dans d’autres cas réfléchir à l’occupation des pièces d’un équipement ce qu’on appelle l’accessibilité des mentalités. Sur le temporaire, pourquoi rend-on un équipement municipal accessible quand il est un bureau de vote et qu’il ne devient plus accessible au soir de l’élection ?

Ne pourrait-on pas imaginer de mettre en régie du matériel qui favoriserait l’accessibilité lors d’événements publics, associatifs et privés ?

Un autre mot sur la méthodologie employée pour élaborer l’agenda. On sollicite un bureau d’étude puis la CCA, quand on peut faire le contraire. Dans cet ordre-là on ouvre des champs auxquels les bureaux d’études ne pensent pas toujours.

Et enfin on se limite dans cet agenda me semble-t-il à l’accès physique aux bâtiments, quand on doit penser aussi à l’accès aux informations. C’est le cas pour les personnes non voyantes ou s’exprimant avec la langue des signes. L’accueil en mairie et autre ERP doit être imaginé avec les outils nécessaires qu’ils soient logiciels ou humains.

Vœu :  Collège du Port-à-l’anglais : Entre pollution et manque de transparence 

Le groupe de droite a déposé un vœu consistant à demander au président du Conseil départemental qu’une solution soit trouvée afin d’accueillir rapidement les élèves devant être scolarisés dans le futur collège du Port-à-l’Anglais. Le groupe communiste a expliqué que le Président Favier s’était adressé aux familles pour régler la question des affectations des élèves. Voici quelques éléments de la position de notre groupe :

Il y a un réel manque de prise en compte de la question de la santé de nos enfants à travers cette question de construction du collège du Port-à-l’anglais, quand tout le monde sait depuis très longtemps l’état calamiteux de nos sols dans la Zone des grandes Ardoines. Même les salariés de DHL, l’entreprise qui est partie pour laisser la place à la construction du collège, ne comprenaient pas pourquoi on allait y mettre un collège !

On fait avec la pollution des sols ce qu’on faisait avec la pollution de l’air il y a encore 10 ans. Aujourd’hui on parle de la pollution de l’air et certains groupes politiques découvrent même que la pollution des voitures peut tuer 48000 personnes par an. Et Aujourd’hui on minimise la question de la pollution des sols quand une solution avait été trouvée il y a 10 ans avec la Halle Dumeste …

Il y a aussi un manque tragique de transparence, de débat sur le projet de collège. L’architecte choisi en novembre 2014, mais il n’y a aucune présentation des plans à la population. Puis on apprend la pollution des sols par voie de presse. En réunion de bilan les conseillers départementaux, je vous ai interpellé Madame Rabardel et vous avez promis une réunion fin mai début juin, qui n’aura sûrement jamais lieu, alors que vous êtes signataire d’une charte de débat participatif. Je vous ai demandé les résultats de l’analyse des sols : je les attends toujours !  Les conseillers départementaux de Vitry sont pour ¾ d’entre eux conseillers municipaux, et c’est bien un collège sur notre territoire communal qui doit être construit…il est temps que la ville se manifeste clairement aux yeux de sa population à ce sujet.

Les parents ont de quoi s’inquiéter concernant ce projet de collège, qu’il s’agisse de la manière dont les élèves sont affectés dans les autres collèges (Romain Rolland et Casanova qui sont pleins à craquer) : il est temps de répondre réellement à leur questionnements

 

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