Le vote pour l’union devra être plus fort que la division

Un article de Jacques Perreux

Samedi dernier, lors d’une assemblée rassemblant 74 militants communistes de Vitry, 45 d’entre eux ont rejeté la proposition de la Fédération du PCF et de Christian Favier de réserver, sur les 4 sièges de titulaires à Vitry pour les élections départementales, un siège pour une femme et sa suppléante issue de la Fabrique Vitry en mieux soutenue par les écologistes EELV.

Les 29 autres militants communistes ont voté pour la proposition fédérale.
C’est un très mauvais coup contre l’union des forces de gauche et écologistes, au moment même où l’espoir renaît en Grèce. Avec Syriza, le rassemblement démontre sa force et sa capacité à rendre possible un autre chemin que l’austérité.
Alors que la droite est unie comme jamais dans le 94 et prétend à la victoire, ce geste met en danger un peu plus la disparition des acquis précieux du Val-de-Marne.
Pour moi, pour nous, l’appel de Christian Favier reste un impératif absolu.
Nous n’allons pas nous résigner au sectarisme et nous allons appeler les Vitriotes et Vitriots à ne pas se soumettre à la division. Car c’est lorsque la gauche et les écologistes sont rassemblés dans toute leur diversité que le Val de Marne donne le meilleur de lui-même.

Commentaire par Vitriots plein d’espoir

Ces chiffres peuvent être vu sous un autre angle : 40% de la fédération locale du PC de Vitry vient de dire « oui » à une politique de l’échange, du partage, de l’union parce que faire de la politique n’aura toujours de sens qu’en passant par le dialogue, l’échange de points de vue divergents, la mise en commun, le débat d’idées.
Il y en a donc 40% qui sont « pour » chez les dirigeant du PC local (beaucoup plus dans leur rang), il y en a une majorité écrasante à la Fabrique, il y en a qui sont pour au Parti de Gauche, il y en qui sont pour dans la société civile, il y a la fédération départementale du PCF qui est pour, il y a Christian Favier qui est pour. Que représentent ces 45 personnes qui voudraient empêcher toutes ces autres de se réunir ? Arrêtons de foutre en l’air chaque moment d’union possible à cause d’une minorité (ce qui s’est déjà passé avec les mouvements alternatifs). Nous sommes plus nombreux. Réunissons ceux qui veulent se réunir. Ne laissons pas les plus sectaires choisirent pour tout le monde. Avançons ensemble, nous sommes beaucoup à vouloir travailler ensemble. Faisons le rassemblement sans ces 45 là puisqu’ils n’en veulent pas mais faisons le avec tous les autres.

C’est ce qui s’est passé en Grèce. Syriza est né d’un espace de dialogues entre citoyens, comme la Fabrique. Les représentants de partis, dont le PC, les ont rejoins plus tard. Si nos représentants politiques ont un sens, c’est celui de participer à animer et nourrir le débat politique entre tous les citoyens, sûrement pas de l’empêcher.
Syriza a fait le pari de réunir largement. Aujourd’hui ils sont forts parce qu’unis. Et surtout, ils ont gagné parce que les gens ont aimé cette démarche. Les histoires de partis, de guéguerres politiciennes, c’est précisément ce qui dégoute les gens de politique. Ces gens qui font passer des luttes pour savoir qui va mené, qui va dirigé avant la possibilité de se donner des espaces de dialogues pour construire ensemble n’ont plus à avoir nos voix. On veut voir des gens au travail, capable de s’unir pour échanger et dialoguer.
Et d’ailleurs Syriza nous montre aussi qu’à partir de dialogues entre quelques citoyens, en se réunissant pour échanger, on construit des idées et on les partage avec des sphères de plus en plus grandes : aujourd’hui Syriza a un premier ministre, ils siègent en Europe, ils ont des possibilités d’actions fortes.

Zebda ce samedi soir au théâtre Jean Vilar, à la fin de son concert, nous invitaient tous, tous ces gens différents mais rassemblés à œuvrer ensemble pour un monde plus juste, plus solidaire, plus accueillant, plus bienveillant.
Le PCF placarde les murs de 3 affiches : Egalité, Fraternité et Liberté. La fraternité, la solidarité, l’union, le rassemblement, sont les seuls choses que nous attendons tous pour enfin pouvoir se parler et construire ensemble.
Nous préférons les « traitres » à leurs parti que les fidèles à leurs conneries. Nous préférons les fidèles aux idées humanistes que les fidèles à des groupes qui ne se donnent plus d’autres sens que celui de l’exclusion.
Faire de la politique, c’est lutter pour les biens communs, c’est faire ensemble pour tous.

Eux ont choisi l’hégémonie et la lutte pour garder ce pouvoir sans partage. Ils ont refusé à deux reprises les propositions d’union et maintenant ils décident même de tourner le dos à Favier et à la fédération départementale de leur parti. Ils veulent diriger seuls, tout seul, pour eux seuls : adieu la diversité, adieu le rassemblement, adieu l’échange, adieu la politique. Mais à se battre uniquement pour l’hégémonie, en se foutant du reste, ils vont finir par ne plus diriger du tout : le département va passer à droite et nous allons tous en payer les frais.

Ces 45 personnes refusent l’union, nous allons la faire quand même.
Laissons leur les divisions, soyons le rassemblement.

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