Dans le Mensuel du mois de mars, la municipalité consacrait un article de 5 pages contre les expulsions locatives. La ville s’engage «à apporter des solutions aux personnes fragilisées.» Vitry fait d’ailleurs parti des 11 villes ayant signé un arrêté interdisant cette pratique moyenâgeuse. Nous approuvons cette ligne politique, quand dans le même moment, toutes les solutions sont recherchées. Avoir un toit est un besoin fondamental. Or personne n’est à l’abri d’accidents de la vie : chômage, séparation, maladie…qui font que l’on peut basculer. C’est pourquoi les expulsions sont des pratiques injustifiées ! Pourtant à la même période, une famille vitriote était menacée d’expulsion par l’OPH. Notre groupe a dénoncé cette situation : nous avons interpelé publiquement le maire et le président du bailleur. Pendant plusieurs semaines, il nous a été dit que rien ne pouvait être fait de plus pour cette famille. A force d’insistance, le président de l’OPH a fini par revenir sur sa décision : une solution a été trouvée, comme nous le proposions. À la même période, nous signions une pétition dénonçant la démarche d’expulsion lancée par la Semise à l’encontre d’une famille de la cité Balzac. Ces derniers jours, une nouvelle famille était menacée. Nous disons STOP à cette pratique scandaleuse ! La municipalité ne peux pas tenir des discours en s’opposant aux expulsions et laisser ses bailleurs agir autrement.

Même la droite, qui n’a pas d’état d’âme pour expulser à tour de bras dans les villes qu’elle administre, en a fait une affaire politique à Vitry !

Le dégoût qu’ont de très nombreux citoyens envers la politique provient en grande partie du décalage entre les discours et les actes. Dans une ville aussi abstentionniste que Vitry, et dans la période de trouble que nous connaissons, où les plus fragiles sont toujours plus menacés, les élus de l’exécutif vitriot ont la responsabilité de mettre en acte la politique qu’ils défendent en parole.