Rien ne sert de s’énerver, il faut partir à point

La séance du Conseil municipal du 28 mai devait être, pour M. le Maire d’une simplicité biblique. Une trentaine de questions sans débat et quelques élections de représentants du Conseil municipal. Sur ce point d’ailleurs, regrettons encore une fois que le groupe majoritaire reste fermé à une représentativité du conseil municipal dans sa diversité.
Pour M. le Maire, donc, pas de débat possible lors du conseil municipal. Son premier adjoint me l’avait dit lors de la réunion des présidents de groupe : étant donné que nous sommes dans une période transitoire, le conseil municipal n’a pas de règlement intérieur, et donc il ne peut y avoir de question à débattre. Ce règlement intérieur devrait, au mieux être à l’ordre du jour du conseil municipal du 25 juin…pour une application en septembre : quelle rapidité ! Nous le demandons depuis le 1er avril, lendemain des élections municipales.
Que faire alors quand une question obsède toute une partie de la population vitriote, et qu’elle n’a pas même été proposée au débat du Conseil municipal ? Il faut qu’un groupe prenne ses responsabilités et pousse à plus de démocratie. Cette fois encore c’est le groupe «Vitry en mieux» qui interpelle le Maire sur la question de la réforme des rythmes scolaires, alors que des représentants de parents d’élèves s’étaient montrés en gilets jaunes et avec une banderole FCPE, dans l’assistance au début de la séance.
Vous trouverez mon intervention sur le site. Elle dénonce l’immobilisme municipal, regrette que le Conseil municipal n’ait pas été consulté, que des centaines de parents soient inquiets et que l’important est de veiller au bien-être et à la réussite des enfants. Bref, notre groupe se propose de participer de manière constructive au débat.
Après s’être insurgé qu’un débat lui soit imposé, M. le Maire tente de se calmer et prend une dizaine de minutes pour donner quelques réponses. Enfin les conseillers municipaux de tout bord, sont officiellement informés de l’avancée du projet sur les rythmes scolaires à Vitry. M. le Maire l’assume sans sourciller, il prend les décisions seul. Il parle aussi de concertations pendant des mois auprès de parents et de professionnels, alors qu’il ne défendait qu’une seule ligne de conduite, s’opposer à la réforme, sans rien anticiper parallèlement sur une organisation des rythmes scolaires.
Le débat est alors ouvert, plusieurs mains dans le conseil municipal se sont levées. On sent que le sujet est brulant, étant donné son urgence, et l’intérêt qu’y portent sûrement quelques élus des différents groupes politiques. Mais M. le Maire ne l’entend pas de cette oreille. Une fois son intervention faite, il veut passer à la question 24 de l’ordre du jour. Le PS s’insurge et crie au totalitarisme. Le Maire éclate et lève la séance en quittant la salle. Il est suivi de son adjointe à l’Education. Aucun autre élu ne se lève. Un adjoint au Maire, socialiste, se lève et prend la parole dénonçant le manque de débat. Nous nous insurgeons à haute voix de cette mascarade de démocratie.
La séance du Conseil municipal du 28 mai est donc restée en suspens…plusieurs points à l’ordre du jour n’ont pu être débattus…pour cause, l’irritabilité du Maire ! Nous souhaitons désormais que le Conseil municipal de Vitry redevienne un lieu de débat, ce qui est sans aucun doute le meilleur moyen de trouver des solutions adaptées à l’intérêt général. Pour notre part nous ne renoncerons pas sur ce point.

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