Ce samedi 5 juillet j’allai à la rencontre du commissaire enquêteur en l’Hôtel de Ville de notre bonne commune.
10h30, point d’hôtesse en vue; derrière le grand cerbère il me semble discerner une affichette tramway scotchée au poteau.
Je demande poliment à l’armoire normande de se mouvoir. Sans quitter l’écoute de son interlocuteur ni l’appui du poteau, il daigne se déplacer de quelques centimètres.
Il m’est révélé que je dois me rendre en zone jaune, 1er étage, bureau B 28.
Dans l’escalier je croise l’hôtesse qui revient de mettre sur la bonne voie un vieil administré.
De concert nous pénétrons en zone jaune, virons à droite. Devant une double porte agrémentée d’une double pancarte rouge INTERDIT AU PUBLIC.
J’ouvre la porte à mon compagnon intimidé. Le bureau est bien là, le commissaire enquêteur itou. Il reçoit mon prédécesseur et me prie d’attendre dans le cagibi obscur doté de 3 chaises.
Au mur un plan de ville avec des rues colorées et un titre Programme des travaux de voirie 2013-2017. Tiens nos zélus ne nous ont pas informé des programmations municipales pluriannuelles! Eux-mêmes le sont-ils? L’avenue Brossolette n’est pas prévue!
La porte s’entrebaîlle, une dame passe la tête, je lui confirme que l’enquête publique est bien en zone interdite!
Une autre dame agit de même.
Le commissaire enquêteur raccompagne son interlocuteur et me reçois.
Je lui expose le point de vue de La Fabrique, nous échangeons, il plaide, je m’efforce de démontrer; une petite demi-heure, ai-je convaincu?
Au revoir M.Cerisier; les 2 dames patientent, une troisième personne a bravé l’interdiction!
Dehors un rayon de soleil met en valeur le vert tendre des alignements de tilleuls et maronniers de la RD5, rare coulée verte dans le Grand Ensemble.
Peut-être que ces quelques centaines d’arbres en pleine croissance échapperont à la tronçonneuse du STIF.
Jean Claude Pierre